De plus, les prix des plastifiants à base d'huile végétale sont bien plus élevés que ceux des phtalates, ce qui freine leur production à grande échelle (Bocqué et al., 2016). Il est donc nécessaire de développer un plastifiant primaire et renouvelable pour le PVC, utilisant des matériaux peu coûteux, facilement disponibles et renouvelables.
Par ailleurs, les plastifiants peuvent être classés en deux groupes principaux : primaires et secondaires. L’ajout de plastifiants primaires augmente l’allongement et la souplesse du polymère tout en diminuant sa température de transition vitreuse (Tg) [34]. En revanche, l’ajout d’un plastifiant secondaire à un polymère n’entraîne pas de changement de température.
De nombreux plastifiants PVC d'origine biologique, tels que les plastifiants à base d'huile végétale, les plastifiants à base de cardanol, les plastifiants à base d'acide lactique, les plastifiants à base d'huile de cuisson usagée, les plastifiants polyester, les plastifiants hyperramifiés, etc., ont été largement étudiés.
Les plastifiants à base de citrate présentent une bonne miscibilité, sont biodégradables, résistants à la lixiviation et à l'eau, et peuvent être utilisés légalement comme additifs. La demande de bioplastifiants devrait augmenter de 887 %.
Les acides gras végétaux, comme l'acide ricinoléique, sont également utilisés pour produire des plastifiants biosourcés. L'ester-amide de l'acide ricinoléique, comme illustré à la figure 22, est synthétisé et utilisé comme plastifiant principal pour remplacer les plastifiants phtalates dans les matériaux PVC. La température de fusion (Tg) des matériaux PVC mélangés à 40 % en poids d'ester-amide de l'acide ricinoléique atteint 13,5 °C.